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Histoire

Travail effectué par l’EHPAD Goxa Leku.

La place du village et la mairie

Le nom du village Iholdy proviendrait à l’origine du mot «ihi» qui signifie jonc en Basque, indiquant l’importance de l’eau sur la commune, aux sources de la Joyeuse.

Iholdy s'étend sur 21,6 km² et compte actuellement 537 habitants.

Situé à 161 mètres d'altitude, la Rivière la Joyeuse, la Rivière le Lihoury sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

Le patrimoine historique et archéologique montre une occupation ancienne du site.

Le bourg regroupe un habitat dense, constitué essentiellement par des « maisons de bourgs » anciennes.

Le village d’Iholdy et l’Oztibarre ont une identité forte et une vie locale dynamique, à l’écart des grands bassins de vie de la côte.

Le fronton et l'église

La fondation de l’église remonte au Moyen Age.

La construction avait été remaniée à plusieurs reprises au 17e siècle, comme l’indique la date 1605 sur le linteau de la porte d’entrée. Une seconde date est gravée, 1693 sur le linteau sous le porche.

Les délibérations municipales du 23 octobre 1873 font allusion à des souscriptions volontaires pour la construction de deux chapelles latérales à l'église. Le 24 janvier 1875, le souhait est émis d'agrandir l'édifice et de reconstruire le clocher. L’église a été restaurée au 20e siècle.

Sous le porche, les stèles discoïdales sont particulièrement anciennes, l'une d'elles est de 1597.

Les fonds baptismaux sont creusés dans un bloc de pierre. Dans le cimetière, on retrouve un grand nombre de ces stèles si particulières à notre pays.

Le chanoine Jean-Baptiste Daranatz affirme que l'église était dédiée à la Nativité.

La maison Francisteguy

La maison Francisteguy, située à gauche de l’église, face à son entrée principale, est représentative d’une maison “Bas-Navarraise” et, à la fois proche de sa cousine labourdine.

Les maisons de Basse-Navarre se caractérisent par la mise en valeur de la pierre de grès gris, rose … très répandue aux alentours. Ces pierres restent apparentes, essentiellement, dans les murs d’angles.

Au dessus de la porte d’entrée, un linteau sculpté et richement décoré indique, entre autres, le nom de famille et la date de la construction.

Les murs sont blanchis à la chaux, le toit est recouvert de tuiles romaines et des pans de bois apparents de couleur rouge “sang de boeuf”.

L’assymétrie qui apparaît parfois peut être causée par un agrandissement.

Certaines maisons possèdent également une façade dont l’ensemble (porte, fenêtres du dessus et encadrement en pierre) donne l’aspect d’une “bouteille” , autre caractéristique des maisons de la Basse-Navarre.

Les linteaux des maisons

Les linteaux basques, appelés atalburu, ornent les maisons de Basse-Navarre.

Gravés avec l'année de construction, le nom des occupants, on y retrouve des symboles religieux et motifs païens, tels que le lauburu mais aussi des outils de travail ou représentations de l’activité principale de la maison. 

Certains motifs, comme la rosace à six feuilles de laurier et la colombe, symbolisent l'immortalité et la fidélité.

Le lauburu, symbole solaire, représente les saisons et les éléments naturels, attirant le bonheur et la prospérité.

Les motifs végétaux évoquent la fertilité, tandis que la marguerite symbolise l'étoile de Vénus.

Les animaux et outils de travail reflètent la fonction pastorale ou artisanale des propriétaires.

Les croix et motifs religieux expriment la protection divine, parfois indiquant la maison d'un religieux.

Ces linteaux, dont certains ont plus de 300 ans, sont des joyaux du patrimoine architectural et culturel de notre village.

Le château d'Olce

La famille d'Olce est mentionnée dans les écrits, dès le 14e siècle. Le château actuel est rebâti au 17e siècle par Monseigneur Jean d'Olce, évêque de Bayonne, sur ses structures plus anciennes.

L'édifice consiste en un corps central encadré de deux pavillons carrés.

Derrière la façade principale apparaît un édifice antérieur, probablement du type de la maison forte navarraise traditionnelle, bloc massif de moellons grossiers, aveugle à l'ouest. Des dépendances en L subsistent.

L'intérieur conserve des éléments de décor. Une grande cage d'escalier occupe la moitié du corps de logis, dégageant un vaste espace central. Sur les repos se trouvent des vases de fleurs et des pots à flammes.

Au niveau supérieur, une petite galerie laisse entrevoir un plafond à voussures avec décor stuqué, encadrant les armes de l'évêque.

Le même décor se trouve au plafond de la chapelle qui occupe le rez-de-chaussée du pavillon de gauche.

Dans le pavillon de droite se trouve la cuisine. A l'étage, la grande salle conserve une cheminée au décor stuqué.

Le moulin d'Olce

Il existait 7 moulins dans le village. 

Le moulin d’Olce, moulin à eau, se situe sur la Joyeuse, dans le quartier Hirribehere.

C’est un ensemble de deux beaux bâtiments.

L’un de plan carré, de petite taille, typique de la région, avec son toit à croupes et sa grande arche où se situe la roue horizontale qui entraîne la meule à maïs.

L’autre bâtiment, de plus grande taille, abritait le moulin à blé et la maison du meunier.

Son fonctionnement a cessée depuis plus de 50 ans, le premier moulin a été maintenant restauré. Il est, maintenant, ouvert au public comme gîte pour des locations de vacances.

La chapelle Saint-Blaise

La chapelle Saint-Blaise à Iholdy était autrefois appelée Chapelle d'Oxarty.

Elle a été érigée en 1594, et elle est un lieu de culte dédié à Saint Blaise.

Chaque année, elle attire des pèlerins lors de deux occasions spéciales :

  • Le lundi de Pentecôte, où un pèlerinage est dédié aux enfants.
  • Le 3 février, jour où les agriculteurs du canton d'Iholdy viennent invoquer la santé et la prospérité de leur cheptel.

Ces célébrations, qui perdurent encore, témoignent de la tradition et de la dévotion attachées à cette chapelle, symbole de spiritualité et de solidarité communautaire dans l’Oztibarre.

San Bladi, Saint Blaise, compte dans le sentiment religieux de l’âme basque.

Les collines autour d'Iholdy

Hocha Handia est une colline située dans la commune d'Iholdy,

Elle culmine à 632 mètres d'altitude et offre une vue imprenable sur les montagnes environnantes, la vallée de la Nive et le village d'Iholdy.

La colline est accessible à pied par un sentier qui serpente à travers la forêt.

Au sommet de la colline, on trouve une croix en pierre qui a été construit e au XIXe siècle.

La croix était un lieu de pèlerinage et de prière.

Les collines autour d'Iholdy sont un lieu de nature et de tranquillité. En été on croise les troupeaux de brebis qui sont en estive.

Fête Dieu Iholdy 

En 1264, le pape Urbain IV fixe la fête du Saint Sacrement. Mais ce n'est qu'en 1314 que le pape Clément V l'étendit à toute l'église. En Pays basque, elle se célèbre depuis le début du 14ème siècle, d'où le nom de Besta Berri, c'est à dire : Nouvelle Fête. 

Tout comme la culture basque s'enracine dans la culture des autres peuples du monde, la symbolique de Besta Berri fait partie d'une symbolique universelle. 

La procession de Besta Berri n'est nullement un spectacle folklorique. Elle s'inscrit dans une tradition séculaire, dont le seul but est de rendre grâce au Seigneur. Elle a lieu uniquement à la sortie de la messe et des vêpres de la Fête Dieu. Elle est hiérarchisée, codifiée empreinte de sens et de symboles qui lui sont propres. 

Et au-delà du groupe des participants, c'est tout un village qui marche à la suite du Christ, mettant leurs pas à la suite de ceux du peuple de Dieu dans le désert du Sinaï. Il convient donc d'être respectueux. 

Les basques dansent sur les places du village mais ils dansent aussi dans leur Église le jour des grandes fêtes catholiques pour rendre hommage. 

L'Ezpata dantza (danse de l'Epée) symbolise le combat entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. L'Epée étant le symbole de la lumière.

La procession de Besta Berri se déroule au son d'une musique qui lui est propre. Le rythme est lent. Les danseurs évoluent en faisant six pas en avant puis quatre en arrière, faisant tinter les grelots cousus sur leur costume. 

Les couleurs

  • le blanc : couleur de la naissance, de la résurrection, de tous les commencements  
  • le bleu : le ciel 
  • le vert : la terre 
  • le rouge : la vie 
  • le jaune : le monde divin, l'éternité 

La garde cérémonielle

Elle se compose de différents personnages cheminant sous deux fils côte à côte, à la suite de la croix et de la bannière du saint Sacrément. 

  • Oilarrak, les coqs : au nombre de deux, ces danseurs ouvrent la marche. Leur nom est dû à la représentation du gallinacé sur le bâton qu'ils manient. D'un point de vue symbolique, le coq représente le soleil dans la religion catholique. Il est aussi un symbole militaire qui rappelle le blason de la nation française. 
  • Suisa, le suisse : Tout de rouge vêtu 
  • Alabardariak : les lanciers 
  • Zapurrak, les sapeurs : reconnaissable à leur tablier magnifiquement brodé de symboles, à la hache qu'ils portent sur épaule et/ou à leur coiffe. Un haut colback noir, sur lequel sont posés des miroirs et des images pieuses. 
  • Makilari, le tambour major : il donne le rythme aux musiciens et coordonne la musique avec les temps d'arrêts et de pauses
  • Les soldats de l'autel : au nombre de quatre, ils ont chacun un fusil à baïonnette et assurent l'escorte du Saint Sacrement. 
  • Banderak, les bannières : ils sont deux et portent les bannières de la musique
  • Musikariak, les musiciens : la clique et la banda se réunissent pour animer la cérémonie.
  • Le capitaine 
  • Le sergent 
  • Les portes drapeaux 

Pour Iholdy, Besta Berri est une tradition ancrée depuis de nombreuses générations 

C'est une véritable part de notre patrimoine.